Regarder : Facing Time avec Nico Hojac et Adrian Zurbrügg
03/2023
03/2023
@Carlos Blanchard
Carlos Blanchard
Julia Rau
Après leur record de vitesse sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau, Nico Hojac et Adrian Zurbrügg se confient sur le temps, la sécurité et leur limite en alpinisme.
Que peuvent nous apprendre deux alpinistes de vitesse sur le temps ? Ceux qui parcourent 4 780 mètres de dénivelé à travers des champs de glaciers, des arêtes rocheuses étroites et des parois abruptes en un temps record pourraient donner l'impression que le temps est avant tout synonyme de performance et que plus vite signifie automatiquement mieux. Les alpinistes suisses Nico Hojac et Adrian Zurbrügg prouvent cependant que le temps a une signification bien plus profonde.
Lorsque Hojac et Zurbrügg ont établi un nouveau record en parcourant la skyline suisse de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau en juillet 2022, la vitesse était au premier plan. 30,46 kilomètres sur la ligne idéale. 4 780 mètres de dénivelé. En 13 heures et 8 minutes. Normalement, les alpinistes ont besoin de quatre à cinq jours pour accomplir cette itinéraires dans l’Oberland bernois.
L'itinéraire est similaire - mais pas identique - à celui suivi par Ueli Steck en 2016, lorsqu'il a traversé l'Eiger, le Mönch et la Jungfrau en 16 heures et 10 minutes.
Lorsque l’on repousse ainsi sans cesse les limites du possible, il est crucial de connaître les dangers qui y sont liés et de savoir les évaluer correctement. Car dans un sport à haut risque comme l’alpinisme de vitesse, les conséquences d’une erreur sont évidentes. Hojac et Zurbrügg doivent donc constamment se demander où se situe la limite et ce qu’ils sont prêts à donner pour la repousser.
« Lorsque l’on a peur, cela signifie que l’on a déjà fait un pas de trop. »
Nico Hojac
Jouer avec cette limite nous montre Ă quel point le temps est important. Ă€ quel point poursuivre nos projets et nos objectifs est important. Vivre de manière entièrement consciente. Faire ce qui nous rend heureux. MĂŞme lorsque cela implique un certain risque. Parce qu’au final, tout cela forme notre vie.Â
« Je veux être là pour la naissance de mon fils ou de ma fille en décembre. »
Adrian ZurbrĂĽgg